Interview Rose P. Katell
Rose a accepté de répondre à nos questions. Merci à elle ! Tu as été sélectionnée pour ce huitième numéro avec ta nouvelle « Juste un visage », peux-tu expliquer sa genèse ? Bien sûr ! La nouvelle est en réalité née d’une question de type « et si… ? ». Je me souviens avoir regardé une vidéo en ligne qui montrait une scène d’un film et, juste à côté, la même scène, mais sans les effets, avec les fonds verts. C’était assez impressionnant à voir ! En y réfléchissant, j’en suis venue à me demander si le cinéma allait continuer à évoluer dans ce sens et ce que donnerait un monde où absolument tout serait « artificiel » dans ce domaine. Peu à peu, la nouvelle a pris forme dans mon esprit. Plus à l’aise dans un registre particulier ? De quoi aimes-tu parler dans tes histoires ? Je suis en général plus à l’aise dans l’imaginaire, en particulier dans la Fantasy, qui était déjà mon genre de prédilection en lecture avant que je ne me mette à écrire. J’aime que mes histoires, en plus de développer un univers qui leur est propre, parlent d’amitié, d’épreuves et permettent aux différents personnages d’évoluer. Quand et comment as-tu commencé à écrire ? Te rappelles-tu ta première histoire ? J’ai commencé à écrire vers mes 12 ans, mais c’est seulement quelques années plus tard que je m’y suis appliquée avec sérieux. Au départ, il s’agissait plus d’un passe-temps que d’une réelle passion. Je n’ai pas tout de suite compris que c’était ce que je voulais faire de ma vie. Je me rappelle très bien ma première histoire. J’ai même conservé son premier jet, que je n’ose plus relire tellement il est mauvais ! Cela parle d’une jeune fille amenée à sauver un monde parallèle à cause d’une prophétie et contient son lot de clichés. Mais bon, il fallait bien commencer quelque part, n’est-ce pas ? Quel est ton rythme d’écriture ? Dans les grandes lignes, j’écris environ 25 000 mots par mois. Durant la semaine, j’essaie d’écrire 1 000 mots par jour sur mon roman ou gros projet en cours tandis que le week-end, je m’occupe des histoires plus petites, comme des nouvelles ou des contes. C’est un rythme qui me réussit jusqu’à présent plutôt bien et me permet d’avancer sur tous les fronts. Comment construis-tu ton travail ? Avec beaucoup de préparations. Je fais partie des auteurs qui ont besoin de bien réfléchir à leur histoire, puis de la planifier en détail pour parvenir à l’écrire. En général, je crée d’abord une sorte de brouillon très grossier où je jette toutes mes idées en vrac afin d’avoir une vue d’ensemble et de sélectionner ce que je garde ou non. Je développe ensuite les aspects qu’il me semble utile de développer, je songe à mes personnages, je cogite beaucoup, etc. Enfin, je réalise un premier plan, qui va me servir de base pour le plan final. Là, je rédige alors mon premier jet, qui sera plus tard remanié et corrigé un nombre incalculable de fois. Plutôt nouvelle ou roman ? Les deux, en vérité. J’adore me plonger des mois et des mois dans l’écriture d’un roman, le construire pas à pas, le réécrire/corriger, le mettre en page, puis l’autoéditer, mais j’aime également rédiger des nouvelles et les partager en ligne. Les deux me procurent beaucoup de joie. Pourquoi être indépendant ? À la base, ma décision de m’autoéditer vient d’un manque de confiance en moi. Sans jamais avoir tenté l’envoi d’un manuscrit en maison d’édition, j’avais besoin de me prouver que j’étais capable d’aller au bout de mon premier livre en l’éditant moi-même et en gérant toutes les étapes de sa publication. Aujourd’hui, c’est parce que l’expérience m’a été très bénéfique et qu’elle m’a plu que je continue avec mes autres romans. J’adore la liberté que le fait d’être indépendante m’apporte. Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce statut ? La liberté, donc. En particulier la possibilité de suivre de A à Z le processus de création de mes ouvrages, d’être ma propre patronne. J’aime aussi la proximité avec les lecteurs que ce statut m’offre et le fait d’apprendre de nouvelles choses tous les jours. À l’inverse, qu’est-ce qui est le plus dur pour toi ? La promotion. Se démarquer et faire connaître son travail n’est à mon sens pas une chose facile. Cela demande un investissement constant, une bonne maîtrise des réseaux sociaux, de nombreux efforts. En bref, c’est un travail de longue haleine. Quel type de lecteur es-tu ? Compulsif, je dirais. Je suis incapable de passer une journée sans lire. Du moment qu’un livre ou une histoire qui me tombe sous la main m’attire, je lis. Dans ce numéro 8 de L’Indé Panda, tu nous présentes ton roman « La malédiction d’Ariane », peux-tu me raconter ce qui t’a inspirée ? La Malédiction d’Ariane est un livre né de mon envie d’écrire une histoire de fantômes. Il devait au départ s’agir d’une nouvelle, mais l’intrigue s’est développée et est devenue plus complexe, au point qu’il ne s’agisse à la fin plus d’un simple récit de fantômes, mais bien d’une histoire de famille, de secrets et d’amitié. Pour finir, L’Indé Panda, c’est quoi pour toi ? Une opportunité pour les auteurs et autrices indépendant(e)s de se faire connaître et un excellent moyen de découvrir de nouveaux talents et de passer un agréable moment de lecture. Découvrez Juste un visage dans L’Indé Panda 8. Suivez Rose P. Katell sur Facebook. Lisez La malédiction d’Ariane sur Amazon.