Interview Guilhem Candie #2
Guilhem ayant déjà répondu à une interview « classique », il va se prêter au jeu du portrait chinois. Merci à lui. Si tu étais un style ou un genre littéraire ? La biographie. Si tu étais un art ? La musique. Si tu étais un livre ? Si le grain ne meurt, d’André Gide. Si tu étais une émotion ? La joie. Si tu étais un animal ? Un loup. Si tu étais un végétal ? Un chêne. Si tu étais un sens ? Le goût. Merci Guilhem. Nous allons maintenant te poser quelques questions concernant tes écrits découverts dans ce numéro : Tu as été sélectionné pour ce treizième numéro avec ta nouvelle Une midinette en 1900, peux-tu expliquer sa genèse ? Lors d’une visite à Paris, je suis tombé sur une présentation qui célébrait l’exposition universelle de 1900. J’aime beaucoup l’Histoire. Et là, j’ai été fasciné par cet évènement précis. Je me suis alors renseigné sur le début du XXème siècle, et j’ai souhaité écrire une nouvelle qui tournait autour de ce thème tout en traitant l’indépendance des femmes. J’ai souhaité également terminer cette nouvelle par un clin d’œil dramatique au lecteur. Tu nous présentes le 4e tome de Lombric : L’affaire Dubosc, peux-tu nous raconter ce qui t’a inspiré ? Eh bien ! Pour ce tome, il y a beaucoup d’anecdotes personnellement vécues. Je suis très sensible aux nuisances sonores qui peuvent nous entourer, un peu comme un des personnages du livre. J’ai choisi d’en faire le sujet central de l’intrigue. Je note en lisant les faits divers, source d’inspiration inépuisable, qu’il y a de plus en plus de conflits de voisinage dans notre société, dus aux comportements bruyants de certaines personnes irrespectueuses. Je trouve cela révoltant. Pour finir, peux-tu me parler de ton actualité ? Une sortie récente, un projet sur lequel tu travailles ? Je travaille actuellement sur le Lombric V, qui se déroule dans le Bassin d’Arcachon. Je n’ai pas de date de sortie car je n’ai pas envie de me presser. Sans doute en 2024. Je travaille aussi sur un autre livre, dont je souhaite garder le sujet secret. Et j’ai très envie d’écrire un polar historique ! Comme d’habitude, je vais encore manquer de temps pour tout faire ! Découvrez Une midinette en 1900 dans L’Indé Panda n°13 Lisez L’affaire Dubosc Retrouvez Guilhem Candie sur :
Interview Guilhem Candie
Guilhem a accepté de répondre à nos questions. Merci à lui ! Tu as été sélectionné pour ce douzième numéro avec ta nouvelle L’escapade de M. Cleam, peux-tu expliquer sa genèse ? Un fait divers. Je suis très inspiré par les faits divers, car ils dépassent souvent la fiction. En règle générale, un fait divers qui me touche émotionnellement, je le replace dans un écrit d’une manière ou d’une autre : il devient une nouvelle, une anecdote, le point d’intérêt d’un personnage… Un fait divers. Je suis très inspiré par les faits divers, car ils dépassent souvent la fiction. En règle générale, un fait divers qui me touche émotionnellement, je le replace dans un écrit d’une manière ou d’une autre : il devient une nouvelle, une anecdote, le point d’intérêt d’un personnage… Quelquefois, je me fais la réflexion : jamais je n’aurais imaginé quelque chose de si étonnant dans mon livre, le lecteur n’y aurait pas cru ! Et pourtant, ce n’est que la réalité. J’ai lu la critique récente d’une lectrice. Lorsqu’elle a lu ma nouvelle, elle a dit : « ça ne tient pas la route ». Et pourtant, c’était juste la réalité ! Je n’avais rien changé à la trame, je l’avais juste habillée. Plus à l’aise dans un registre particulier ? De quoi aimes-tu parler dans tes histoires ? Quand j’ai commencé à écrire, j’étais influencé par des auteurs classiques (Gide, Camus, Montherlant…) et j’essayais d’écrire comme eux. Ce qui était une absurdité. Depuis quelques années, j’ai adapté mon style. Je travaille autant la langue qu’auparavant mais je la rends plus accessible. Ce qui m’intéresse, c’est la fluidité globale de l’ouvrage. C’est déjà suffisamment compliqué à obtenir ! Depuis trois ou quatre ans, je m’amuse beaucoup dans les enquêtes policières légères (cosy mystery). Quand et comment as-tu commencé à écrire ? Te rappelles-tu ta première histoire ? Dès l’âge de 10 ans. Un de mes premiers textes, c’était un poème dédié à un chien que je venais de perdre. Je découvrais la magie de la transposition des émotions sur le papier. Quel est ton rythme d’écriture ? J’écris un roman par an environ. Je n’arrive pas à faire davantage, car je travaille à côté. Je peux écrire tous les jours pendant des mois, puis arrêter plusieurs semaines. Comment construis-tu ton travail ? Au départ, je prends une feuille et j’écris une idée au centre. Je l’entoure. Et je trace des flèches tout autour. Ces dernières construisent un début de trame. Au bout de quelque temps, si la trame me plaît, je la garde et je me mets au travail. Je mène de front les épisodes de documentation, de construction, et d’écriture. Cela ne me dérange pas. Plutôt nouvelle ou roman ? Roman. Pourquoi être indépendant ? La première raison : parce que mes premiers romans n’ont pas attiré l’intérêt des maisons d’édition ! La seconde : parce qu’avec le temps, j’y ai pris goût ! L’indépendance, c’est aussi la liberté. Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce statut ? La liberté, comme je viens de le souligner. Et aussi le fait de pouvoir assumer toutes les tâches en amont et en aval du processus de création : pagination du texte, mise au format, création de la couverture, promotion du livre sur la toile ou dans les salons. À l’inverse, qu’est-ce qui est le plus dur pour toi ? Rien. J’aime ça ! Quel type de lecteur es-tu ? Je lis beaucoup moins qu’avant ; j’ai du mal à concilier mon travail professionnel avec mes obligations familiales, avec mon processus de création littéraire… et la lecture. Pour ne rien arranger, je suis aussi musicien et cela me prend du temps. La seule chose que je peux dire, c’est que j’étais un lecteur désireux de tout lire des auteurs que j’appréciais. C’est ainsi que j’ai tout dévoré de Gide, et concernant Gide, mais aussi de Camus, de Montherlant, de Vian, de Simenon, d’Agatha Christie… J’en ai lu de nombreux autres, contemporains ou non. J’adore également la BD ! En particulier, le travail d’Hergé. Dans ce numéro 12 de L’Indé Panda, tu nous présentes ton roman Grenadine a disparu, peux-tu me raconter ce qui t’a inspiré ? Encore et toujours des faits réels ! Et puis des personnages qui vivent dans mon village du lot. Ce roman est un mélange de réalité et d’invention. Je me suis énormément amusé à l’écrire. Dis-moi, L’Indé Panda, c’est quoi pour toi ? Je ne connaissais pas avant de vous proposer une nouvelle. Je trouve que vous formez un club de personnes drôlement dévouées ! J’admire toujours cela, l’art de dégager bénévolement du temps au service des autres. Il en faut, de la passion ! Pour finir, peux-tu me parler de ton actualité ? Une sortie récente, un projet sur lequel tu travailles ? La troisième enquête de mon détective Lombric a paru en mai 2022. Le roman s’appelle : Le mystère du château. Je travaille actuellement au quatrième tome, prévu pour la fin du printemps 2023. Je voudrais aussi faire paraître une nouvelle édition revue et corrigée de ma dystopie : Régénération. Elle n’a pas encore trouvé sa place auprès du public et je trouve cela dommage car elle traite de sujets très actuels. Par ailleurs, une suite à cette dystopie est également en cours. Découvrez L’escapade de M. Cleam dans L’Indé Panda 12 Lisez Grenadine a disparu sur Amazon Suivez Guilhem Candie sur les RS